Mais les musiques des mondes réels… cruelles, sauvages, éffrénées et mêmes sanguinaires, car pour pactiser ou chasser les démons comme lors des cérémonies du N’döep chez les lébous du Sénégal, il faudra bien plus que de bonnes intentions mais un énorme volume sonore pour susciter l’élévation puis provoquer la transe. De la sueur et du sang seront encore nécessaires pour sacraliser l’action et contenter les esprits en des cérémonies d’incroyable puissance sonore lors de rituels où des griots occidentaux comme Meshuggha ou The Birthday Party ne feraient que pâles figures d’enfants de choeurs bien élevés.
Travaillant depuis des années avec l’Ifriqiyya Electrique, François R. Cambuzat et Gianna Greco ne parvenaient pas à découvrir d’où venaient les communautés adorcistes nord-africaines, telles Banga, Stambeli, Diwan, Gnawa. De la route arabo-musulmane des esclaves, très certainement, mais de quel pays, de quelle région sub-saharienne ? Les traces semblaient perdues. Recherches après intuitions, petit à petit cette route vieille de cinq siècles les mena entre autres vers l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le N’döep des lébous. Pendant des mois à Mbour, Guéréo, Rufisque, Yoff et Ndar (Saint-Louis), François R. Cambuzat et Gianna Greco se sont perdus autour des fleuves du Sénégal, sacrifiant aux génies – le plus souvent acquatiques – NDOX, l’eau, en langue wolof.
Album » out on Bongo Joe Records » – nov. 23
Résidence – déc. 23
Tour – déc. 23 + été 24
Rokhaya “Madame” Diène - Chant
Oumou Diène - Chœurs
Mar Faye - Percussion mbëng-mbëng
Ndiaga Mboup - Percussions tunguné & tama
Abdou Seck - Percussions thiol & talmbath
Gianna Greco - Basse, chœurs, ordinateur & vidéos
François R. Cambuzat - Guitares, chœurs, ordinateur & vidéos